Histoire

" Sans l’Arche, il n’y aurait pas autant de monde, c’est vraiment cette aura qui est impressionnante."

Jean Pistre, architecte du projet de rénovation de La Grande Arche.

La Grande Arche, le ciel a son avenue

C’est à l’issue de plusieurs mois de rénovation (pilotée par l’agence d’architectes Valode & Pistre) que La Grande Arche de Paris-La Défense, érigée par l’architecte Johan Otto V. Spreckelsen, s’ouvre à nouveau au public. Monument mystérieux, aussi énigmatique qu’emblématique, on le distingue depuis le centre de Paris et de la pyramide du Louvre.

Grand, intense, magique, impressionnant, atypique, géométrique, les adjectifs manquent pour décrire l’originalité de cette œuvre architecturale majeure du patrimoine français, érigée dans le prolongement de l’axe historique de Paris. Son style, résolument moderne, témoigne de l’ouverture sur le monde.

Au cœur de cette city « à la française », La Grande Arche offre une pluralité d’activités et d’expériences à vivre. Laissez-vous fasciner par l’expérience Grande Arche.

La Grande Arche, un lieu emblématique et un symbole national

Inaugurée le 14 juillet 1989 lors du bicentenaire de la Révolution française et à l’occasion du G7, elle est initialement nommée « La Grande Arche de la Fraternité ».

Cette fenêtre sur le monde, selon l’expression de son créateur, a alors pour mission de devenir un carrefour de la communication, un lieu de rencontres interculturelles, porteur de valeurs humanistes.

Projet initié sous François Mitterrand dans la lignée des Grands travaux de Paris, c’est à l’issue d’un concours international d’architecture en 1982 pour la Tête-Défense que le danois Johan Otto von Spreckelsen remporte le premier prix du jury et devient l’architecte des fondations du « Cube ».

Spreckelsen obtient un franc succès en proposant avec l’ingénieur Erik Reitzel, une composition monumentale singulière dans le jalon de l’axe historique de Paris.

Désaxée de six degrés et demi – le même que celui de la pyramide du Louvre – elle offre alors une nouvelle perspective : celle d’une troisième dimension. Construite comme un pont élevé à 110 mètres de hauteur, s’appuyant sur une armature de 12 piliers, La Grande Arche surplombe l’esplanade de la Défense et la ville de Paris.

Quelques 2 000 ouvriers et 300 000 tonnes de matériaux ont été nécessaires pour ériger l’édifice (soit 30 fois le poids de la Tour Eiffel) : du verre et du granit pour les façades tandis que 125 000 m3 de béton composent la structure. Le Toit de l’Arche domine Paris sur 1 hectare de superficie globale et pèse plus de 30 000 tonnes.

Après 4 ans de travaux, et avec l’aide des quelques 2 000 ouvriers, La Grande Arche est inaugurée le 14 juillet 1989 lors du bicentenaire de la Révolution Française et à l’occasion du G7. En 1986, à l’issue de différents désaccords, Otto Von Spreckelsen abandonne la direction du projet. Il est achevé par l’architecte français Paul Andreu.

Le projet initial de Spreckelsen, dont la pureté et la perspective ont tant séduit les jurés de 1983 subit plusieurs modifications à la construction de l’ouvrage. L’effet produit sur son public depuis 1989 reste cependant intact.